Pour réduire le fardeau transfusionnel, l’implication des professionnels de la santé est plus que nécessaire et ceci sur deux axes : sensibiliser les populations au don de sang régulier mais surtout rester constamment vigilants afin de diagnostiquer précocement et traiter correctement les anémies pour réduire le recours à la transfusion.

Au Bénin, les anémies constituent la deuxième cause d’hospitalisation. D’après la  cinquième Enquête Démographique et de Santé au Bénin (EDSB-V) 2017-2018 : 72 % des enfants de 6-59 mois sont atteints d’anémie : 28 % sous la forme légère, 41 % sous la forme modérée et 3 % sous la forme sévère. L’anémie touche davantage les enfants du milieu rural que ceux du milieu urbain (75 % contre 67 %). Dans les départements, la prévalence varie d’un maximum de 85 % dans l’Atacora à un minimum de 59 % dans le Zou. En ce qui concerne les femmes, on constate que, globalement, 58 % sont anémiées : 42 % sous la forme légère, 15 % sous la forme modérée et moins de 1 % sous la forme sévère.

Le recours à la transfusion est souvent fréquent dans la mesure où la majorité des patients est reçue dans les formations sanitaires avec une anémie décompensée. Face à cette consommation accrue, la disponibilité des produits sanguins est difficile ce qui rend la tâche pénible pour les professionnels de la santé.

Pour réduire ce fardeau, l’implication des professionnels de la santé est plus que nécessaire et ceci sur deux axes : sensibiliser les populations au don de sang régulier mais surtout rester constamment vigilants afin de diagnostiquer précocement et traiter correctement les anémies pour réduire le recours à la transfusion.